Hier soir, dans l’euphorie générale j’ai oublié de mentionner quelques détails quant au Fextravrier. En réalité, ce seront 29 articles/expériences quotidiennes que je relaterai ici même sur le blog. Pour certaines, ça durera 24 heures ou plus, ou moins. Et puis quand ce sera possible, je twitterai ! Chaque jour a un nom de code, à voir si vous arriverez à trouver les significations ;) Gros challenge pour Flou !! 

Hier soir, nous avons voulu profiter de la sortie bis en salles de The Artist. Gros succès outre-Atlantique, l’effervescence culturelle a gagné le match contre nous ! ( Je me dois de spécifier que ça faisait un bail que nous n’étions pas allés au cinéma vu les prix démentiels qui sont une insulte injustifiée.)

Soit. Tout au long de la soirée, je me suis demandée s’il fallait mieux privilégier pour cet article mon avis personnel quant au film de Hazanavicius ou si, bien au contraire, je devais parler de l’expérience globale qui était se faire une séance de cinéma extraordinaire.

L’extraordinaire valant son pesant de cacahuètes, je vous fais la totale !

Cinémons avec le Pathé

A Grenoble, deux salles projetaient le film. Un cinéma tenu par des asiatiques désagréables et le Pathé. Quitte à débourser un rein autant nourrir l’industrie française.. ahem.

Point positif: Ikea propose la place à 6,50€ si l’on détient la carte de fidélité. C’est le bon plan assuré. 13 € pour deux, c’est cher mais ça reste raisonnable. Qui dit expérience extraordinaire, Cyprien lorgne sur un paquet de M&M’s: il ne faudra pas se faire prier pour que je cède à la tentation. Shame on nous, nous sommes de grands gourmands. Et là, la claque: 7,90 € le paquet de 400g ! Je viens d’aller voir chez Au champs, le paquet de 500 gr est à 5,05€ ! C’est la crise Mazette mais nous l’avons quand même acheté. Première et surtout dernière fois de notre vie. Mais quelle bande de voleurs !!!! Ils n’ont peur de rien tout de même, non ? Sans transition ..

En attendant, ils s’en mettent plein les poches. Xavier Niel, HELP !! Voilà donc une des raisons pour lesquelles j’achète des dvd !

Le Silence est d’or – The Artist

J’étais plus que curieuse du rendu de cet énorme projet qu’est The Artist. Réaliser un film muet était commun et ordinaire il y a 100 ans. Le faire de nos jours, alors que le monde du cinéma ne cesse d’évoluer et que les codes n’ont plus grand chose à voir avec ceux d’avant, était un pari fou. Et pourtant, c’est un petit bijou. J’en suis sortie complètement ravie. Je ne dis pas que je suis heureuse d’avoir investi dans le capital retraite de Papa Pathé-Gaumont mais je sais que dorénavant ce film fera partie de mes préférés.

Le muet fait peur. C’est le même genre de peur que l’on ressent face à l’inconnu. Peut-être même pire puisque les paroles ne seront même pas présentes pour combler un manque imaginaire créé de toutes pièces par des a priori. Mais ceux qui n’ont jamais vu de muet ne peuvent pas savoir ce qu’il en est exactement ! Bien au-delà des scénarii de l’époque et des acteurs devenus célèbres dans ce genre, la pièce maîtresse a toujours été la musique. Oui monsieur, oui madame. La cerise sur le gâteau muet était bel et bien la musique !

Il y a peu, je lisais sur un forum « Une bande son très mainstream faite pour générer les émotions par réflexe. C’est U2 c’est beau c’est grandiose c’est fédérateur et intergénérationnel. [...] Qu’un film me fasse pleurer, ok, mais que la bande annonce me dise d’avance quelles émotions je vais devoir éprouver, non. » {ndlr: pas le même film évoqué.}

J’ai failli m’étouffer. Parce qu’à la toute base de l’industrie cinématographique, la musique était certes présente pour accompagner les images mais aussi pour guider les émotions des spectateurs. Le cinéma étant tout nouveau, des codes ont dû être créés pour rassurer le public face à ses émotions. Je me souviendrai toujours de cette conférence donnée par Antoine Duhamel ( voui, aujourd’hui je me la pète) – Compositeur de musiques de films – qui avait si bien expliqué pourquoi la musique dans les films était bel et bien une pièce maîtresse et non pas un objet de décoration parmi la tapisserie et les divers accessoires.

Bref tout cela pour vous dire, qu’un film muet ne sera jamais vide de sons. Alors n’ayez crainte et sortez un peu des sentiers battus !

Jean Dujardin. Comment vous dire ? J’avais vu Contre-Enquête et OSS 117 que j’ai aimé l’un autant que l’autre. Mais je ne sais pas, je crois que Dujardin a cette étiquette niçoise qui persiste à rester collée sur son front. C’est si difficile d’avoir autre chose en tête lorsque l’on parle de lui et pourtant, il en a fait du chemin. Cet homme est doué, c’est indéniable et il faut avouer que ça ne pouvait être que lui pour incarner Georges Valentin.

Bérénice Bejo. Sublime tout simplement. Ce qui est drôle c’est que tout au long du film, le couple qu’elle forme avec Jean Dujardin m’a fait penser à un couple d’amis. La ressemblance était assez perturbante. Bon, ok, Dujardin a beaucoup plus de cheveux, mais le fait est là ! {Coucou Sophie et Adrien !!}

Divers hommages et références. Merci Michel. Je crois que Charlie Chaplin, Fritz Lang et Alfred Hitchcok doivent te porter dans leurs coeurs; sans oublier Greta Garbo et John Gilbert. Mais je crois qu’on ne peut définitivement pas passer à côté de cet hommage pour Chaplin. Première victime du cinéma parlant. Et c’est bien de cela que parle The Artist. Georges Valentin est une vedette du muet jusqu’à ce que le cinéma parlant fasse son apparition laissant Valentin de côté avec son orgueil.

The Artist est une réussite. C’est indéniable et c’est pour cette raison et ce type de pépites que je reste une adoratrice de cinéma.  {Et encore, je n’ai pas pas pris le temps d’évoquer la lumière, la mise en scène, etc.} Cependant, je ne peux que vous le conseiller vivement !

Note perso à Ludovic Bource: à quand la sortie de la B.O. en vinyle ???