Une fois n’est pas coutume, je suis encore à la bourre dans la publication de mes articles .. sorry sorry sorry .. Pour cette douceur du dimanche, autant suivre l’air du temps et vous proposer une galette. Oui, mais pas n’importe laquelle: la galette des guignols !!

Comment ça une galette des guignols ? Ben c’est comme la galette des rois à la frangipane mais aux pralines roses donc si l’on connaît un peu la culture Lyonnaise, ça donne la Galette des Guignols. Bien trouvé, vous ne trouvez pas ?? Je me sens tellement fière de cette invention que je me vois déjà en train de répondre à des interviews hautement intellectuelles pour TLM ou La Dépêche. Ahahah ! Achevez-moi hein, si je deviens trop drôle ..

La chauvine en moi n’a d’yeux que pour la véritable galette des rois à la frangipane, point. Et puis cette année, j’avais envie de changement et puis par-ci par-là, j’ai vu que la tendance était (entre autres) aux pralines roses alors j’ai voulu essayer moi aussi, tant qu’à faire !

Ce que vous ne savez pas, c’est que j’ai une malédiction qui me colle aux fesses depuis trois ans maintenant: qui est que je rate mes galettes à chaque fois que je veux en faire une pour le blog ! C’est donc pour cette raison que je n’en avais pas encore proposé ici. Et cette année, ça n’a pas raté. J’en ai fait deux la semaine dernière et impossible d’en faire un article car il se passait toujours un évènement que je ne pouvais pas contrôler comme le manque de lumière, des photos hideuses, l’appart en travaux, et/ou en bordel, zero inspiration, un sujet moche trop cuit donc pas photogénique du tout… Les exemples sont nombreux, en somme.

Honnêtement, c’est quand même pas super photogénique une galette des rois, vous ne trouvez pas ?? Alors une galette des guignols, encore moins !

Pour cette douceur du dimanche, j’avais donc envie de jouer sur Lyon, les pralines roses et  m’est alors venue cette idée de la représenter théâtralement, comme pour les pièces du Guignol. Oui, je sais, je vais chercher très loin et le résultat escompté n’est pas forcément de mise … !

Donc je vais faire court. Ou du moins je vais essayer. Pour cette variante, il suffit de faire sa frangipane tranquillement et de rajouter des pralines roses concassées grossièrement. Car le plus fun dans l’histoire, c’est que lors de la dégustation, on croquera forcément les amandes et il y aura toujours quelqu’un qui pensera avoir trouvé la fève. C’est donc tout de suite plus rigolo (pour les autres) !!

Inutile de vous dire que question goût, ça déchire sa mémé ! Mais vraiment. Et puis l’intérieur est rose/rouge, alors çà, c’est super joli.

Fabienne/ Gontran Cherier proposaient de recouvrir la pâte feuilletée supérieure de colorant rouge: c’est une sacré bonne idée, ça rend super beau (sauf quand on laisse trop cuire..) Vous êtes prévenus. Dans tous les cas, le résultat surprend et vos invités auront tendance à croire qu’elle provient d’une pâtisserie, c’est dire, l’effet du colorant rouge !!

Pour préparer une galette de guignol, il faut:

2 pâtes feuilletées PUR BEURRE (attention aux Herta marquées pur beurre mais à l’huile de palme !)

120 grammes de sucre glace

120 grammes de poudre d’amandes

120 grammes de beurre mou

2 oeufs + 1 jaune d’oeuf pour la dorure

1 cuillère à café d’arôme d’amandes amère

trois bonnes poignées de pralines roses de Lyon préalablement concassées grossièrement à l’aide d’un rouleau à pâtisserie, d’un sac de congélation, d’un torchon et d’un tapis pour étouffer le bruit ..

1 fève

Le pas à pas de la recette:

Préchauffer le four à 180°c. A la fourchette ou au fouet, travailler le beurre mou avec le sucre jusqu’à l’obtention d’une pommade homogène. Cela prends bien 5 bonnes minutes. Patience !

Ajouter une pincée de sel, la poudre d’amandes, l’amande amère et bien mélanger. Ajouter alors les oeufs puis une bonne poignée de pralines.

Poser le premier disque de pâte feuilletée sur une plaque à pâtisserie préalablement recouverte de papier sulfurisé. Disperser des pralines jusqu’à 1 cm du bord. Puis étaler la frangipane par dessus. Une dernière couche de pralines -SOYONS FOUS- puis LA fève !

Humidifier les bords avec un pinceau. Prendre le deuxième disque de pâte, le décoller de sa feuille de protection, le retourner puis ( facultativement) badigeonner toute la surface de colorant rouge coupé avec quelques gouttes d’eau. Le déposer sur le premier et appuyer sur les bords pour les souder.

En ce qui me concerne, je retourne toujours les bords sur l’intérieur de ma galette car je me suis souvent retrouvée avec un raz-de-marée de frangipane après la cuisson.. Donc à vous de voir. Mais cette méthode est, en plus d’être jolie, fonctionnelle.

Maintenant, il ne reste plus qu’à signer la galette avec la pointe d’un couteau retourné, de dorer avec le jaune d’oeuf restant et une cuillère à soupe d’eau.

Percer le centre pour laisser sortir la vapeur et enfourner 20 à 25 minutes.

Personnellement, je préfère attendre le lendemain pour la déguster. Le temps qu’elle rassise un peu. Le feuilleté est moins cassant et l’on sent plus toutes les nuances de goûts qu’offrent cette variante. Mais encore faut-il patienter tant de temps quand se balade dans l’appartement cette douce odeur ben reconnaissable de galette des rois !

Alors, tentés ou pas ?