Voilà un autre point sur lequel nous avons « bossé » des mois sur tous les détails possibles. Imaginer le buffet des desserts a été pour moi, une des choses les plus chouettes à faire (en plus de la déco du mariage et tout le reste..). Le but était de boucler la boucle. Proposer un éventail de douceurs et ainsi finir la soirée en apothéose. Telle était notre souhait. Commencer ce mariage avec le conte de la Princesse au petit pois et le terminer avec un recueil plein de gourmandises à en faire pâlir la sorcière de Hansel et Gretel …

Imaginez des pommes d’amour de Blanche-Neige, des îles flottantes pour la petite sirène, des mousses au chocolat pour Boucle d’Or, un grand gâteau nature pour représenter celui de Peau d’Âne, des meringues et des bonbons pour Hansel et Gretel, des sablés pour le Petit Chaperon Rouge, de jolis cupcakes so Alice au Pays des Merveilles, un énorme gâteau au citron meringué pour Cendrillon, une pièce montée démontée digne du Petit Poucet, des millefeuilles pour le vilain petit canard et pour finir une chouette pièce montée de charlottes aux fruits rouges comme la photo ci-dessus !

C’est pour cela que nous voulions utiliser le buffet choisi pour la décoration. J’avais également déniché un tas de napperons à déposer dessus et des plats de services dépareillés mais dont l’ensemble rendait un petit quelque chose bien charmant et désuet. Le tout accompagné de jolies étiquettes afin d’aider les invités à choisir ou pas parmi le grand nombre de possibilités…

Je le redis: un buffet en apothéose !!

Continuez à imaginer parce qu’en fait, il n’y a rien eu de tout cela. Le traiteur a merdé. Les 3/4 des desserts n’étaient même pas présents.. Seules les pommes d’amour étaient dignes de leur nom. Je ne peux pas vous dire si elles étaient bonnes ou pas car je n’aime pas ça. Par contre vous pourrez imaginer à quel point nous avons été déçus.

(petit article coup de gueule)

Avant toute polémique (sait-on jamais) je vais parler de mon expérience dans les Bouches du Rhône et le Var. Sujet épineux puisque le vrai fond de commerce des traiteurs sont les mariages. Et en Paca, le marché ne connaît pas la crise. Oh que non.  Orange, SFR et Bouygues, à côté, ce sont des petits joueurs si l’on a envie de parler « d’entente cordiale ».

Pour avoir reçu une quantité incroyable de devis et de menus, je peux vous dire que j’ai encore de quoi écrire des brouillons pendant très très longtemps. (vive le recyclage..)

Tout cela pour dire  que j’en ai vu/lu des menus qui n’en finissent pas et dont les tarifs sont plus que proportionnels au nombre de plats proposés. Des buffets campagnards décorés avec de la paille et autres fleurs estivales et accompagnés de cigales, tapenades et autres spécialités provençales. Le trou normand et la fameuse pièce montée accompagnée de la pyramide de macarons so 2007 à Paris mais so 2012 à Marseille. Le Vin d’Honneur indétrônable et j’en passe..

Non, parce que si au moins ça donnait envie, je comprendrais pourquoi cela est si cher mais quand les photos sont loin d’être attrayantes, que les trois crevettes gisant sur l’écrasé d’avocats semblent s’ennuyer ferme et par conséquence autant que moi devant une assemblée se nourrissant des paroles d’un gourou quelconque…  Il y a de quoi s’arracher les cheveux et pleurer.  Ou gagner au loto. Ou habiter à Paris et avoir un très grand réseau de connaissances… Ou tirer un trait sur un repas qui sortira de l’ordinaire. Et là, je parle juste de quelque chose différent du classique menu sans même évoquer l’option « originalité ». Parce qu’en France, on peut toujours rêver.

« Mademoiselle, en France, c’est comme cela et pas autrement! », m’a t-on dit ..

Donc voilà, je sais de quoi je parle. Nous avons visité, écouté, goûté, parlementé et refusé.

Le seul qui sorte un peu du lot est Matyasi et c’est celui que nous aurions choisi.

Çà c’était lors des préparatifs du mariage avorté. Cette fois-ci fut complètement différente. Assez épique devrais-je dire car le traiteur mariage ne modifie pas son menu. C’est comme cela et pas autrement. Alors lui imposer une pierrade à la place du plat princpal, mais quel affront !

Et j’en ai passé des appels…

Il y en  a un seul qui a bien voulu faire partie du projet. Malheureusement il était bien trop loin de chez nous et assez cher alors nous n’avons pas donné suite.

L’ultime solution a été d’engager un ancien restaurateur , boulanger à son actif et « traiteur » de temps à autre pour les amis. Et là, ce n’était pas non plus gagné d’avance mais bien la seule solution qui s’offrait à nous.

Donc aujourd’hui, je lance un appel aux traiteurs, pour tous ces jeunes couples qui cherchent quelque chose de différent:

• Ne soyez pas confinés dans vos menus type. Nous sommes en 2011, il va falloir évoluer. Le mariage à la française s’essouffle et il est temps d’innover: retrouver d’autres valeurs, raconter des histoires tout au long des menus, faire rêver et surprendre.

• Investir dans des pierrades est loin d’être une mauvaise idée et nos invités étaient absolument ravis.

• De nos jours, les mariages anglo-saxons et américains font rêver pour leur différence et pour une approche beaucoup plus simple, fantaisiste et original.

Chers traiteurs, vous êtes loin de faire le poids. Il y a encore du boulot mais je ne perds pas espoir.

Parce que dans notre cas, nous avons été obligés d’investir dans beaucoup de choses puisque le « nôtre » ne fournissait pas le matériel et autres joyeusetés nécessaires à un repas d’envergure. Donc tout a été acheté: les nappes, les serviettes, les panières, les verres, les flûtes, les pierrades et j’en passe.

Qu’est-ce que ça aurait été simple si l’un de vous avait daigné faire exception, n’est-ce pas ?? Oui, trop facile.